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GNL, gaz naturel, Gaz naturel
Le projet de GNL à Baie-Comeau pourrait voir le jour
La résurrection de ce projet n'a pas de sens économiquement, selon Simon Langlois-Bertrand
Un "GNL Québec 2.0" pourrait voir le jour sur la Côte-Nord. L’entreprise d'origine norvégienne Marinvest Energy Canada songe à lancer un nouveau projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel et de gazoduc à Baie-Comeau. Une version précédente du projet avait été écartée en raison, entre autres, d'un rapport négatif du BAPE; c'est la guerre commerciale aves les États-Unis qui ramène ce projet sur la table. Mais cette résurrection n'a pas beaucoup de sens, ni écologiquement ni économiquement parlant: "De tels projets ne peuvent ni voir le jour ni être rentables sans être financés par les contribuables parce que les marchés ne sont plus au rendez-vous et que les coûts de telles infrastructures sont faramineux", a indiqué l'organisme [Nature Québec] dans une déclaration écrite. "Tout ça pour des retombées marginales et temporaires pour le Québec, puisque ce serait un projet voué à l’exportation."
Simon Langlois-Bertrand abonde: ce projet voué à l'exportation "mise beaucoup sur la demande en Europe parce que l'Europe doit s’affranchir du gaz russe. Mais l’Europe a déjà réduit sa consommation de gaz depuis deux ans, donc c’est difficile de voir les perspectives à court et à moyen terme". Sur le plan environnemental, il rappelle que les fuites de méthane, un puissant GES, sont "fréquentes" et contribueraient au réchauffement climatique. Les risques pour la biodiversité, eux, ont déjà été mis en eévidence par le BAPE.
Dans une autre intervention portant plus spécifiquement sur les avantages et les inconvénients du GNL, Simon Langlois-Bertrand explique que la liquéfaction du gaz pour permettre son transport requiert une grande quantité d'énergie et que l'empreinte carbone du gaz est "énormément plus élevée qu'on pensait et concurrence celle du charbon".