En 2013, l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste perturbe le marché de l’énergie, la construction du complexe hydroélectrique de la Romaine débute et la pression mondiale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre s’accentue.

Le gouvernement Marois décide alors de créer la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec.

Sous la direction de la ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Martine Ouellet, cette commission, ayant comme mandat de jeter les bases de la prochaine politique énergétique du Québec, une cinquantaine de sessions et diverses réunions thématiques à travers le Québec qui permirent à ses coprésidents, Roger Lanoue et Normand Mousseau, de rencontrer plus de 800 intervenant·e·s et analyser plus de 460 mémoires. Le fruit des réflexions et analyses en découlant fut rassemblé dans le rapport Maîtriser notre avenir énergétique – pour le bénéfice économique, environnemental et social de tous publié en 2014.

Ce rapport soulignait que le défi pour le Québec n’était plus l’accès à l’énergie, mais la maîtrise de son utilisation, alors que les objectifs climatiques se faisaient toujours plus ambitieux. Il devenait indispensable pour le Québec de repenser son utilisation de l’énergie “afin d’en maximiser les avantages économiques pour la population, les entreprises et les régions, dans le respect des principes du développement durable”. Pour ce faire, il fallait donc agir tant du côté de la production d’énergie que de son utilisation, en revoyant en profondeur les structures de gouvernance énergétique du Québec.

Dix ans plus tard, quel bilan peut-on tirer de ce rapport sur les enjeux énergétiques, alors que le projet de loi 69 en fait son objet? Comment la vision du secteur de l’énergie a-t-elle évolué – ou doit-elle évoluer – alors qu’on cible aujourd’hui des sociétés carboneutres à l’horizon 2050?

Afin de répondre à ces questions et explorer des pistes d’avenir, l’IET organise un atelier d’une demi-journée pour souligner les 10 ans du rapport de la CEEQ.