Conférence

LES 24-25 SEPTEMBRE 2014 – LES ÉNERGIES RENOUVELABLES PEUVENT-ELLES DEVENIR LA PRINCIPALE SOURCE D’ÉLECTRICITÉ AU CANADA ET AUX ÉTATS-UNIS?

Les énergies renouvelables peuvent-elles devenir la principale source d’électricité au Canada et aux États-Unis? Une conférence conjointe de l’Institut de l’énergie Trottier (IET) et le Trottier Institute for Sustainability in Engineering and Design (TISED).

24 septembre 2014 à 17 h 30 à l’Université McGill (Moyse Hall)

Première conférence
Perspectives et défis pour une pénétration à grande échelle des énergies renouvelables

John Reilly, Senior Lecturer, Sloan School, MIT

Les sources d’électricité renouvelables semblent une solution à faible émission de carbone attrayante comme substitut aux centrales alimentées au charbon ou au gaz. Bien que la disponibilité des ressources éolienne et solaire de haute qualité varie d’une région à l’autre, aux États-Unis, du moins, la plupart des régions possèdent d’importantes ressources. En élargissant les solutions de rechange possibles pour y inclure la biomasse, l’hydroélectricité et la géothermie, un plus grand nombre de possibilités peuvent être considérées. Une étude récente menée par le NREL conclut que des scénarios de pénétration à grande échelle des énergies renouvelables sont techniquement réalisables et, bien que les coûts d’électricité soient supérieurs à ceux d’aujourd’hui, ils ne sont pas en désaccord avec d’autres estimations mesurant les impacts d’une réduction des émissions de carbone aux É.-U. sur le prix de l’électricité. Ces dernières années, le coût par MWh de la capacité installée en énergies éolienne et solaire a diminué de façon importante et d’autres baisses sont prévues. Le plus grand défi en ce qui concerne les sources d’énergies renouvelables intermittentes est de faire correspondre une offre incertaine et intermittente avec la demande. D’une certaine façon, l’offre en énergies éolienne et solaire varie de façon complémentaire, tandis que la biomasse, l’hydroélectricité et la géothermie offrent d’autres possibilités de distribution et certaines options de stockage d’énergie existent. Plus d’intégration au réseau et des postes de transport additionnels peuvent, un soir, contribuer à équilibrer l’offre et la demande en tirant profit d’une corrélation géographique inverse. Bien que toutes ces possibilités soient considérées, la capacité de production de combustible fossile de secours a aussi joué un rôle important. L’étude traite des enjeux liés à l’intégration d’énergies renouvelables au réseau et insiste sur la nécessité d’examiner davantage les détails relatifs à la gestion d’un réseau comprenant des sources d’énergies renouvelables variables et étalées sur le territoire.

24 septembre 2014 à 17 h 30 à l’Université McGill (Moyse Hall)

Deuxième conférence
Vision 2050: L’avenir du réseau électrique canadien

Jim Burpee, Président-directeur général de l’Association canadienne de l’électricité

D’ici 2050, la plupart des centrales électriques alimentées au nucléaire ou au combustible fossile (charbon, pétrole, gaz) auront dépassé leur durée de vie utile. Les résultats d’études de groupes universitaires ainsi que celles d’autres groupes dressent un portrait de ce que pourrait être la composition des sources d’énergie en 2050, mais peu d’entre elles décrivent ce qui est nécessaire pour faire en sorte que ces avenirs possibles deviennent réalité. Plutôt que de dépeindre l’avenir, la Vision 2050 de l’ACÉ traite des facteurs clés qui forgeront l’avenir et propose des recommandations quant aux façons de faire pour tracer la voie à une économique nord-américaine à plus faibles émissions de carbone, et ce, tout en maintenant un équilibre entre la fiabilité, l’accessibilité et la viabilité. Bien que 2050 semble actuellement bien loin, la réalité est telle que les décisions prises au cours des 10 à 15 prochaines années détermineront à quoi ressemblera notre réseau électrique en 2050.

Jeudi 25 septembre à 17 h 30 à Polytechnique Montréal (Amphithéâtre Bell)

Troisième conférence
Innovation et croissance rapides des énergies renouvelables

Jessika Trancik, Professor, Engineering Systems Division, MIT

Les technologies d’énergies renouvelables ont enregistré des taux de croissance élevés au cours des 30 dernières années [1]; la production d’énergies éolienne et solaire connaissant une croissance d’environ 30 % par année, et ce, en raison d’une combinaison de la réduction du coût de la technologie et des incitatifs mis de l’avant dans le cadre de politiques publiques. Cette présentation traitera des résultats d’une nouvelle recherche qui a permis de mettre à jour des raisons expliquant la vitesse sans précédent avec laquelle les coûts ont chuté et qui a exploré les perspectives que des sources d’énergies renouvelables produisent une part importante de l’électricité mondiale. Nous sommes à un moment critique dans les trajectoires de développement des technologies d’énergie propre ainsi que dans nos efforts pour atténuer les changements climatiques. Comme les données le suggèrent, une transition technologique pourrait être à portée de main. Pour en savoir davantage, lisez: Trancik, J.E., Back the Renewables Boom, Nature, Vol. 507, 2014, pp. 300-302.

Au sujet des conférenciers

John Reilly est co-directeur du programme conjoint Science and Policy of Global Change et maître de conférences au Sloan School du MIT. Dr Reilly a obtenu son doctorat en économie de l’Université de la Pennsylvanie en 1983. Sa thèse traitait de l’élaboration et de l’expérimentation d’un modèle énergétique mondial pour étudier les émissions de CO2 et les changements climatiques et l’a menée à consacrer sa carrière à parfaire notre compréhension des changements environnementaux mondiaux. Après avoir travaillé au Institute for Energy Analysis, au Pacific Northwest National Laboratory et au Département américain de l’agriculture, il s’est joint au MIT en 1998 à titre de directeur adjoint du programme. Ses recherches portent sur plusieurs des aspects en lien avec les changements climatiques, de l’économie associée aux impacts et à leur l’atténuation jusqu’à l’évaluation intégrée, en passant par l’étude approfondie de solutions technologiques de rechange telles que l’approvisionnement énergétique de sources d’énergie renouvelables, les effets de la distribution sur le prix du carbone, le contrôle des coûts liés à la pollution atmosphérique, l’évaluation des impacts de la pollution atmosphérique sur la santé et l’agriculture, l’agriculture, le changement d’utilisation des terres, les biocarburants, la modélisation des ressources en eau et l’étude de l’incertitude entourant le climat du futur. [Site Web]

Jim Burpee a été nommé président et chef de la direction de l’Association canadienne de l’électricité (ACÉ) en février 2012. À titre de président de l’ACÉ, M. Burpee agit en tant que porte-parole sur toute question d’intérêt national touchant l’industrie des services publics d’électricité. Depuis longtemps, Jim Burpee œuvre tant au sein de l’industrie de l’électricité canadienne que mondiale. Pour plus de 31 ans, il a travaillé pour Ontario Hydro ainsi que sa compagnie-successeur, Ontario Power Generation (OPG), dont plus de la moitié de ce temps occupant différents rôles à titre de cadre supérieur. Il a été responsable de toutes les centrales non nucléaires d’OPG, des marchés de l’énergie et du développement de l’entreprise. Il possède également trois ans d’expérience à titre de cadre supérieur dans le domaine des activités de production d’énergie nucléaire d’Ontario Hydro/OPG qu’il a acquise aux centrales de Bruce et Pickering. Plus récemment, Jim a agi à titre de chef de la direction de Bridge Renewable Energy Technologies inc., une entreprise qui commercialisait principalement dans des pays en développement des systèmes de gazéification de la biomasse pour la génération d’électricité. Jim s’est joint à l’ACÉ pour demeurer impliqué au sein de l’industrie et pour influencer les politiques canadiennes. Il s’engage à élargir le rôle de l’industrie de l’énergie au Canada età augmenter la présence de l’électricité canadienne sur le marché nord-américain. Jim siège actuellement au conseil d’administration du Conseil canadien de l’énergie et a été administrateur au conseil d’administration de l’Association canadienne de l’électricité entre 1993 et 2008, dont une année à titre de président. Il est membre du Professional Engineers Ontario ainsi que de l’Institut des administrateurs de sociétés. Jim détient un baccalauréat en sciences en génie mécanique de l’Université de Toronto. Il est marié et père de deux fils. Ses loisirs incluent le golf et le ski. [Site Web]

Jessika Trancik détient la chaire de recherche Atlantic Richfield Career Development en études sur l’énergie du Engeneering Systems Division du Massachusetts Institute of Technology. Ses recherches se concentrent sur l’évaluation des impacts et des coûts environnementaux des technologies énergétiques et sur la mise en place d’objectifs de conception qui aideront à accélérer le développement en laboratoire de ces technologies. Ce genre d’étude nécessite de recueillir et d’analyser de larges ensembles de données afin d’élaborer de nouvelles théories et de nouveaux modèles quantitatifs. Ses projets ciblent l’électricité et le transport avec un intérêt particulier pour les technologies de conversion et de stockage de l’énergie solaire. Par le passé, professeure Trancik a travaillé au Santa Fe Institute et au Earth Institute de l’Université Columbia. Elle détient un baccalauréat en science et en génie des matériaux de l’Université Cornell et un doctorat en science des matériaux de l’Université Oxford. [Site Web]

24/09/2014