Moins de pétrole et de gaz, plus de bien à l'économie

Dans un article d'opinion publié dans le National Observer, Gregory M. Mikkelson et Katherine Zien (respectivement ancien professeur et actuelle professeure à McGill) affirment que brandir l'argument économique lorsqu'il s'agit du pétrole et du gaz ne tient pas la route face aux chiffres.

En effet, "l'extraction du pétrole et du gaz ne fournit que 0,4 % des emplois au Canada, et même seulement 16 % des emplois dans les secteurs extractifs". En comparaison, en moyenne, "les autres secteurs économiques alimentent plus de huit fois plus l'emploi par million de dollars de PIB que l'extraction pétrolière et gazière." En outre, "les investissements publics et privés dans le pétrole et le gaz évincent les investissements dans ces autres secteurs, ce qui tue des emplois."

Et ce n'est pas comme si tout ce pétrole et ce gaz étaient nécessaires ici : "La majeure partie de l'énergie fossile canadienne est exportée plutôt que consommée dans le pays. Même si la production nationale de pétrole diminuait de près de deux tiers et celle de gaz de plus d'un tiers, cela resterait suffisant pour les niveaux actuels de la consommation nationale." Niveaux qui sont eux-mêmes appelés à baisser si l'électrification (du parc automobile et du chauffage des bâtiments, entre autres) continue.

Les auteurs concluent : "L'humanité et la nature ont besoin de toute urgence que notre nouveau gouvernement mette enfin l'économie canadienne sur une voie plus éthique et plus prospère en s'éloignant du pétrole et du gaz."