Le rôle de l’université dans la stratégie de transition énergétique

Le présent mémoire a été déposé par l’Institut de l’énergie Trottier (IET) dans le cadre de la consultation lancée par Transition énergétique Québec (TEQ) en amont de l’élaboration de son premier plan directeur.
Il vise à (a) rappeler le potentiel de savoir et d’analyse que représente la communauté universitaire pour appuyer une transformation de société aussi profonde que celle que doit mener TEQ au cours des prochaines décennies, (b) souligner le rôle d’accompagnement que les universitaires jouent dans les pays qui réussissent à avancer dans la transition et (c) proposer une stratégie à suivre pour que le Québec atteigne les objectifs énergétiques de son Plan stratégique 2030, en particulier en matière de réduction de gaz à effet de serre, tout en assurant son développement économique et social.
Plus spécifiquement, la proposition présentée par l’IET élabore sur trois des fonctions définies à l’article 5 de la Loi sur Transition énergétique Québec :
Article 5 : Dans le cadre de sa mission, Transition énergétique Québec peut notamment:
[…]
6° réaliser des bilans de l’énergie au Québec ainsi que des études d’étalonnage sur les meilleures pratiques en matière de consommation et de production d’énergie;
7° soutenir la recherche et le développement dans le domaine énergétique;
8° établir, en concertation avec les principaux intervenants de la recherche et de l’industrie, une liste des sujets de recherche à prioriser[.]
La transition demande d’utiliser plus efficacement l’énergie, bien sûr, mais, par son ampleur, elle exige une transformation beaucoup plus profonde de la société québécoise : il faudra, au-delà de l’efficacité énergétique, modifier les sources d’énergie, transformer les procédés, changer les offres de services et les habitudes de consommation, revoir les infrastructures et adapter son occupation du territoire. Afin de remplir son mandat, TEQ se doit d’intégrer ces trois fonctions à l’ensemble de ses actions et les aborder de façon coordonnée afin d’optimiser les efforts de transition et maximiser les retombées environnementales, sociales et économiques.
TEQ doit donc, très rapidement, développer une relation étroite avec le monde universitaire afin de :
• contribuer au développement des procédés et technologies permettant une production et une utilisation de l’énergie plus efficace et, surtout, qui assure de meilleurs services;
• appuyer le développement de meilleurs indicateurs de performances;
• générer des scénarios, évaluer les coûts et les retombées possibles de diverses actions par le développement et l’utilisation d’outils de modélisation et d’analyse de pointe.